Né en 1982, Julien Herrault est artiste plasticien performeur et vidéaste. Il intègre la formation internationale Essais en 2006 au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers dirigé par Emmanuelle Huynh. De 2008 à 2013, il collabore avec Xavier Déranlot au sein de Fanadeep. En 2009, ils sont lauréats de la résidence Les inclassables de l’Institut Français et du Conseil des Arts et des Lettres du Québec (résidence de six mois à Montréal). Ils ont présenté leurs travaux dans plusieurs festivals (NEXT, Artdanthé, Jerk off) et galeries (Paris, Berlin, Poznan). À partir de 2015, il reprend son travail solo ; Will I See You Again, soutenu par l’Espace Pasolini Valenciennes, est présenté au festival Le Cabaret des Curiosités 2017 au Phénix, Scène Nationale de Valenciennes. Son travail a été soutenu par Le CDN de Rouen (David Bobbé), le CCN de Roubaix (Olivier Dubois) et La ménagerie de verre Paris. Il crée DOGS en 2018 pour la 20ème édition du Festival Artdanthé au Théâtre de Vanves (présentée ensuite au festival Trente Trente à Bordeaux, au Cabaret des curiosités au Phénix à Valenciennes), ainsi que l’exposition et la performance PURS en 2020 pour l’ouverture de ce même festival. Il est le co-fondateur du SOMA , lieu d’art hybride à Marseille, dont il est le co-directeur artistique jusqu’en juin 2021. En avril 2022, il présente l’installation performance SEULE RESTE LA MÉMOIRE DE NOS SOUFFLES au festival Les instants magnétiques à l’espace Pasolini Valenciennes. Actuellement Julien Herrault développe deux films documentaires tournés en septembre dernier dans deux tribus d’Amérique du sud (les kichwas en Équateur et les Q’éros au Pérou), ainsi que sa prochaine création ЦӨЛ (LE DÉSERT) mélangeant performance et vidéo documentaire. Ce dernier projet, nécessitant une longue résidence de recherche en Mongolie, est soutenu par l’Institut Français.
Project
Seule reste la mémoire de nos souffles
« Seule reste la mémoire de nos souffles » est une collection hybride, un geste infini, un paysage recomposé comme une anamorphose dans lequel se cache une dette. Julien Herrault nous invite à nous promener dans ses propres paysages mentaux, dont la route mène aux villes ouvrières du nord de la France jusqu’aux montagnes corses. Ce que nous suivons à la trace est avant tout l’histoire des corps qui ont façonné le paysage. Carte mentale comme réellement vécue, l’artiste expose ses collections d’objets organiques glanés durant ses longues marches, de même que le souvenir des gestes de labeurs répétitifs dont il est issu. Pris à la même échelle, les objets inanimés se chargent d’une force vitale à mesure que le geste devient sédimentation. Emprunt de la pensée animiste et de son rapport au vivant, Julien Herrault poursuit sa recherche sur le corps ouvrier manutentionnaire pour y dénicher un geste à nouveau plein de sens, première pierre posée pour un nouveau paysage dans lequel le soleil ne se couche jamais. Il est accompagné pour ce travail par l’artiste sonore Philippe Asselin.