J'ai crée ma compagnie Langue Vivante en mai 2022, qui accueillera la Rose de Jéricho, prochaine création prévue en juin 2024. La compagnie est accompagnée par Danse dense, et je serai artiste compagnon de la scène nationale du Beauvaisis à partir de 2023.
Cette saison, je suis chorégraphe invitée à créer un projet pour ASSEMBLÉ avec les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-St-Denis et le Centre National de la danse. Je travaille également à ALCAZARS, projet pilote pensé pour des jeunes des communes de Creil et Bailleul-sur-Thérain dans l'Oise. En 2021-22, Marion Carriau et moi avons co-signé Chêne Centenaire, pièce nomade et épiphyte présentée en trois versions : intérieure, extérieure, et participative. En janvier 2021, j'ai créé MACCHABÉE, performance avec et pour Alice Martins. En décembre 2018, Mylène Benoit et moi avons co-signé Diotime et les lions, et j'ai travaillé en tant que collaboratrice artistique au sein de Contour Progressif de 2013 à 2021. Ces pièces sont toutes actuellement en tournée.
En 2018, j'ai signé la scénographie et la lumière de Je Suis Tous Les Dieux, de Marion Carriau. J'ai fondé en 2015 le duo plastique MKNM avec Noémie Monier. Je travaille régulièrement en tant que collaboratrice artistique etperformeuse auprès de différents artistes (Marion Carriau, Nina Santes et Eve Magot / La Fronde, Marion Blondeau, David Wampach..)
Projet
La Rose de Jericho
Au point de départ, il y a la perte d’un proche et la nécessité impérieuse de rester en contact avec lui. Il y a le besoin de nous offrir, à l’un.e et l’autre, non seulement un espace de retrouvailles mais aussi de réconciliation qui permette l’au revoir : un espace de repos pour le défunt, la possibilité du deuil pour celleux qui restent. Le temps passant, une des spectaculaires leçons du deuil est que cette traversée est d’une vivacité tonitruante et pleine de surprises, voire de visites et de rencontres.
La rose de Jéricho est d’abord le nom d’une plante du désert, dite immortelle. Elle peut subsister des années à demi-morte, desséchée, inerte. Dès lors que la pluie tombe ou qu’on l’arrose, elle reprend vie. La rose de Jéricho est une pièce dans laquelle on croit aux fantômes et à leurs visitations espiègles. On croit en la vibration de leurs présences dans nos corps et nos psychés, à leurs possibles réanimations.
La rose de Jéricho est une histoire de famille : elle s’adresse à nos ancêtres et aux êtres à venir. C’est une histoire de glissement, de mutation, d’un corps à l’autre, du passé vers le futur, du futur vers le passé, de toi à moi.
« La rose de Jéricho » est un duo chorégraphique avec Alice Martins et Magda Kachouche pendant lequel on s’offre une valse colorée de farces et attrapes avec nos fantômes. Guidée par la maîtresse de cérémonie Magda Kachouche, sorte de pythie décalée des temps modernes en contact direct avec l’au-delà, la danseuse Alice Martins avance sur le chemin de ces métamorphoses infinies et salvatrices. En lien avec les spectateurs, les protagonistes génèrent des rituels chantés et dansés célébrant la vitalité pure, joyeuse et universelle qui persiste entre les morts et les vivants de toutes les espèces.