Une femme. Une éclusière du désir, exposée aux regards et aux fantasmes. Elle parle, chante et danse. Elle est légèrement hors d’elle. Elle se consume par une drogue appelée amour. Elle dissimule une histoire plus personnelle : un homme surgit et pose des questions à la petite fille d’antan, il y a longtemps… Il cherche à la ramener vers des lieux de sa mémoire où elle n’a nullement envie de retourner. « Avec ce projet, nous reprenons des thèmes que nous avions déjà abordés dans des productions précédentes », expliquent Karelle Prugnaud et Eugène Durif. « Comme la réinterprétation de figures mythologiques ou l’exploration de l’intimité ou de la solitude qui cherche des compensations dans le monde virtuel. » Héroïne relève à la fois de la boîte à images et de l’exposition ; une installation statique, un corps vivant – une contradiction sous le nez du spectateur. L’auteur et dramaturge français Eugène Durif écrit des pièces de théâtre, de la poésie, des histoires et des nouvelles. La comédienne et metteure en scène Karelle Prugnaud s’intéressait déjà au théâtre de rue et à l’acrobatie quand elle était encore étudiante en droit et en culture. Puis, elle a suivi une formation de théâtre et s’est dès lors consacrée au jeu et à la mise en scène.