Un marathon de danse pour trois femmes, une « danse moderne » qui célèbre le présent. Hier et demain n’intéressent nullement ces trois grâces. Ce qui compte, c’est le hic et nunc et le mouvement de leurs pieds qui extrait la musique et le rythme du sol. Elles ne réfléchissent pas, elles agissent. C’est la seule manière de survivre. Comme lors des marathons de danse des années 30 (où l’on pouvait gagner quelques sous en continuant à danser le plus longtemps possible), les danseuses se meuvent dans une arène délimitée par un élastique qui les catapulte chaque fois à nouveau sur la piste de danse. Johanne Saunier emprunte le titre du spectacle à une chanson de Lou Reed dans laquelle il évoque la nécessité de rêver de ce qui est mieux ailleurs. Une vie nouvelle, meilleure, plus passionnante. Mais le plus souvent, cela se limite au rêve. Tout reste en l’état, inchangé, et nous effectuons juste une « danse moderne », ici et maintenant, en faisant du surplace. Dans les années 90, la Belge Johanne Saunier a dansé avec la compagnie Rosas. Depuis 1998, elle se consacre à la chorégraphie. Dans ce spectacle, elle danse aux côtés d’Ine Claes et de Sabine Molenaar.