Une expérience intime autour de la sécurité, de l’identité et de la résistance
Dans Cis-tem Error, l’artiste libanais Nadim Bahsoun nous accueille d’abord dans un espace chaleureux, apparemment sûr, jusqu’à ce qu’une voix calme annonce soudain un ordre d’évacuation. Ce qui suit n’est pas un spectacle ordinaire, mais une expérience immersive qui fait passer par des couloirs cachés, des escaliers et des recoins crépusculaires dans les coulisses du théâtre. Dans ces refuges obscurs se déploie un rituel intime mêlant récits, odeurs, saveurs, chants et danses. Plongé dans la pénombre, Nadim Bahsoun évoque sa quête de sécurité, la guerre et les traumatismes coloniaux, ainsi que l’inébranlable détermination de sa grand-mère Ǎmina, une femme qui, après que l’armée française eut incendié sa maison à la recherche d’un activiste, la reconstruisit de ses propres mains, faisant de cet acte un symbole de résistance.
Cis-tem Error n’est pas une performance à regarder confortablement assis ; c’est un déplacement physique et un voyage émotionnel qui t’emmène au cœur de ce que signifie être déraciné. Dans le même temps, il s’agit d’une ode à la famille, à la transmission et à la force de l’existence queer.