Cette installation d’une importance vitale donne un visage aux réfugiés anonymes.

Mokhallad Rasem compare la vie dans un centre d’asile à une antichambre. Dans une sorte de limbes, les demandeurs d’asile oscillent entre la nostalgie du passé et la soif d’un avenir encore à conquérir. D’après l'artiste irakien, il est possible, même dans cette phase incertaine de transition, d’ouvrir déjà les portes d’un nouveau monde, vers une nouvelle existence. Une nouvelle âme…

Après une première création au centre d'accueil de Menin, il a poursuivi ses recherches dans l'Avesnois, à la rencontre de citoyens français, de migrants et de réfugiés. Sans misérabilisme, Mokhallad Rasem cherche à révéler ce qui se joue dans l'ombre, au cœur de ce territoire rural qu'est l'Avesnois.

Une installation vidéo qui nous plonge au cœur d'une humanité souvent rendue invisible.

Mokhallad Rasem (Bagdad, 1981) a été formé en tant que réalisateur et acteur à Bagdad, où il a également fait ses premières productions. Mais la guerre en Irak a changé le cours de sa vie et il vit et travaille depuis huit ans en Belgique. Son travail pour le théâtre est à couper le souffle, associatif et fragmentaire dans la construction, clair et expressif dans ses idées. Il est une nouvelle voix sur la scène de théâtre. Il s'est fait un nom avec Irakese Geesten (Iraqi Ghosts, prix créatif Theater aan Zee 2010, sélectionné pour le Vlaams Theaterfestival 2010) et avec Monde.com (Facebook) (KunstenfestivaldesArts 2011). Aujourd’hui artiste associé au Toneelhuis (Anvers), son travail artistique se base sur la mise en scène de textes classiques et sur des créations originales mêlant performances et arts visuels. Il y questionne la place du corps mais également de nombreuses problématiques sociétales.

Mokhallad Rasem
Soulseekers

CONCEPT Mokhallad Rasem / PRODUCTION le phénix scène nationale Valenciennes, European Creative Hub, / COPRODUCTION Toneelhuis Anvers / RESIDENCY La Chambre d’Eau, Le Favril