L’un, allemand, est grand et longiligne, l’autre, portugais, est petit et trapu. En attirant l’attention sur leurs différences, ils expriment les limites de la normalité humaine. Il ne peut s’agir que de Nuno Lucas et Hermann Heisig qui viennent semer le doute au festival NEXT avec leur Pongo land.
Bien que… semer le doute ? Tout au long de la performance, la beauté et l’absurdité alternent dans ce pays burlesque qui s’appelle Pongo land. Ces deux corps aussi différents que ceux de Laurel et Hardy s’attirent autant qu’ils se repoussent. Il est souvent émouvant de voir le côté maladroit de cette recherche de rapprochement. Lucas et Heisig se copient mutuellement, se comparent l’un à l’autre, se roulent par terre tout en chantant joyeusement. En attirant l’attention sur leurs différences, ils expriment les limites de la normalité humaine.

Hermann Heisig dansait déjà dans les clubs avant de démarrer une formation de danse à Berlin. En tant que danseur, il a travaillé entre autres avec Meg Stuart. Nuno Lucas a fait des études de musique et d’économie. Il a travaillé avec divers artistes, y compris avec Miguel Pereira.
Les deux artistes se rencontrent en 2007 à exerce au CCN de Montpellier sous la direction de Mathilde Monnier et de Xavier Le Roy. Ensemble ils ont créé “What comes up, must go up” (2009) avec Irina Muller dans le contexte du projet européen looping. Récemment, ils ont commencé à travailler sur un quatuor en collaboration avec Pieter Ampe et Guilherme Garrido dont la première aura lieu le 18 Mai 2012 au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles.