Après avoir présenté La Mélancolie des dragons lors de la première édition du festival NEXT, Philippe Quesne et le Vivarium Studio reviennent avec leur dernière création, Big Bang.
On retrouve leur théâtre laborantin qui s’ingénie à modifier les conventions du genre et crée un univers aux contours incertains, oscillant entre réel et artificiel, songe et matière. Big Bang prend la forme d’une succession de tableaux, dans lesquels un petit groupe d’individus déroule sa théorie de l’évolution, marquant les ruptures, les inventions, les disparitions, comme les mutations les plus étranges. Big Bang offre l’expérience de la réalisation scénique en train de se faire, en montant et démontant les rouages de l’illusion née de la belle image théâtrale. Une épopée plastique, poétique et fantaisiste, du plancton au post-moderne.
Venu des arts plastiques, Philippe Quesne conçoit le théâtre comme un art d’assemblage, un art hétérogène. Pour lui, le plateau de théâtre est un atelier, un laboratoire, un “espace vivarium” qui permet au spectateur d’observer des microcosmes humains.
S’y déroulent des situations extrêmes de l’ordinaire et s’y mènent des expériences infimes, propres à la mélancolie urbaine. Partant des rituels de la vie contemporaine, il les transforme sur scène en petites cérémonies, à la fois dérisoires et ludiques, pleines de drôlerie et d’amertume. Tout se fomente selon une comédie absurde et poétique, développée en milieu tempéré.