being

Un hommage dansant à l'effervescence d'un pays si difficile à atteindre, l'Iran.

Formée à P.A.R.T.S. (célèbre école à Bruxelles qui attire des artistes du monde entier), la chorégraphe islandaise Bára Sigfúsdottir est invitée en 2014 à participer à un festival de danse alternatif à Téhéran pour donner son solo On The other side of sand. « J’ose dire que ce voyage a bouleversé ma vie », indique-t-elle. C’est à cette occasion qu’elle fait une rencontre essentielle avec deux danseurs du Centre invisible de danse contemporaine de Téhéran : un homme et une femme, Masoumeh Jalalieh et Alireza Mir. Leurs affinités, leurs échanges conduisent Bára Sigfúsdottir à leur proposer un projet à montrer en Europe. Being s'intéresse à la manière dont les corps et leurs postures sont conditionnés par les cultures, les rituels religieux… Intégrés ou contestés, ils affectent l’être. Partant d’une série d’interdits très concrets de la danse en Iran (interdiction pour le danseur de montrer son dos, interdiction pour un homme et une femme de se toucher sur scène), ils développent leur exploration de ce qui affecte les corps dans une civilisation donnée. Profond et sidérant !
La chorégraphe Bára Sigfúsdottir a étudié la danse contemporaine à l’Académie des Arts en Islande puis à l’Ecole des Arts à Amsterdam avant d’intégrer P.A.R.T.S. Ses propositions sont très visuelles et inventives et touchent aussi bien le grand public que les spécialistes. Elles tournent autour de parties du corps distinctes qu'elle met en jeu et en mouvement. Son travail est présenté dans le cadre de plusieurs festivals en Europe et son solo The Lover a été sélectionné pour le prestigieux Circuit X qui promeut la jeune création en Flandres et aux Pays-Bas.