Hommage magique à la relation entre un père et un fils.

« À mon père, une dernière danse et un premier baiser. Dans mon rêve, j’étais seul dans un très grand espace, et je faisais face à une seule personne : mon père. Là, je me confessais. Mon père est mort il y a 5 ans, sans annonce, seul, un matin. Je n’ai pas eu le temps de lui dire adieu… ». À la place des adieux funèbres, le chorégraphe tunisien Radhouane El Meddeb se confesse avec des gestes, des mouvements d’une grande puissance qu’il déploie sur une installation du céramiste Malek Gnaoui qui fait office de scénographie : une sorte de tapis blanc solide avec un animal de plâtre au ventre ouvert. Mort sans doute. L’interprète doit danser avec cette présence obsédante et presque l’arracher de scène pour y trouver sa place. Un hommage vibrant au père pour étancher sa soif d’amour filial !

Formé à L’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis, Radhouane El Meddeb est consacré jeune espoir du théâtre tunisien en 1996. Il collabore avec divers artistes tunisiens tout en jouant au Théâtre National de Toulouse. Il joue aussi au cinéma. Parce que le théâtre ne lui suffit plus, il signe en 2005 sa première création, le solo Pour en finir avec MOI qui est une révélation et le fait entrer dans la danse comme chorégraphe-interprète. Depuis, ses créations sont données à Montpellier Danse, au CND (Centre National de la Danse), aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis… Depuis 2011, Radhouane El Meddeb est artiste associé au CENTQUATRE-PARIS.