Un pas de deux à tâtons entre une danseuse et l'histoire de sa vie.

En art, il existe des autobiographies, des autoportraits, mais ce que nous propose la chorégraphe Ayelen Parolin est une autobiographie dansée dans un solo qui porte comme titre la date de sa naissance 25.06.76. Formée chez Mathilde Monnier puis chez Mossoux-Bonté, elle développe depuis 2004 ses propres créations. C’est à cette date qu’elle propose pour la première fois son solo comme « une carte de présentation » : « Quand je suis arrivée en Europe, j'ai eu envie de faire un spectacle pour dire : je suis comme ça parce que je viens de là et que j’ai fait ça. » Toujours joué aujourd'hui, le solo n’a cessé d’évoluer au fil de la vie de l’interprète. Elle y intègre de nouveaux événements, mouvements, sensations… Dans une physicalité délicate et puissante, elle ramène des morceaux d’enfance, des émotions enfouies, des rêves, des moments forts… Toute une vie en mouvement dont l’universalité fait écho à chacun.

Née à Buenos Aires, la chorégraphe argentine Ayelen Parolin vit et travaille à Bruxelles depuis 2000. Après avoir étudié au Conservatoire National et au Théâtre San Martin (Buenos Aires), elle est l'interprète de nombreux artistes en Europe (Mathilde Monnier, Mossoux-Bonté, Louise Vanneste…). Depuis 2004, elle développe son propre travail dans lequel elle sonde la nature humaine de manière singulière. Chaque proposition se construit autour d’un motif et structure son écriture (l’autobiographie, l’animalité, le triangle…). En 2015, elle s’est centrée sur la femme avec le duo Exotic World et le solo La Esclava. Elle a présenté Autóctonos cette année au Kunstenfestivaldesarts et a été une des quatre lauréats de la bourse de recherche Pina Bausch en 2016.